mardi 29 septembre 2015

J'ai lu "l’épreuve : le labyrinthe", par James Dashner

En passant avec le succès qu’on lui connaît, du livre à l’écran, Harry Potter a ouvert la voie pour un nouveau courant, l’adaptation au cinéma de livres SFF destinés à la jeunesse.  Et ils ont été nombreux les candidats après Harry Potter, parfois avec beaucoup succès avec Twighlight, Narnia, Hunger Games, Divergente, parfois avec moins de succès comme Sublimes Créatures ou Numéro 4, voire carrément le bide avec la boussole d’or. Bref, les studios ivres de nouvelles franchises à succès achètent des licences à tout va dès qu’un livre pour enfant ou ado devient un best-seller. Dernièrement, c’est le Labyrinthe qui a eu droit à son adaptation. Une fois n’est pas coutume, j’ai décidé de lire le livre AVANT de voir le film.



Tout d’abord, comme c’est désormais un grand classique, le labyrinthe s’inscrit dans une trilogie. En français d’ailleurs, la série est titrée  « L’épreuve », « le labyrinthe » n’étant que le sous-titre du tome 1. Récemment, la trilogie est d’ailleurs devenue une tétralogie puisqu’un prequel est sorti (Est-ce le début d’une nouvelle trilogie ? Difficile encore à savoir). Concentrons-nous dès à présent sur ce premier tome.

Quelques mots sur le pitch pour commencer : Thomas arrive par la « boite » dans un milieu étranger où sont déjà enfermés une centaine de garçons de son âge (de 12 à 17 ans). Ils sont prisonnier d’un labyrinthe dont la caractéristique est de se modifier chaque jour. Comme les autres, Thomas est amnésique. Il va donc devoir se faire aux autres et retrouver ses souvenirs pour sortir du labyrinthe. Il va aussi comprendre que tout cela fait partie d’un plan plus vaste et qu’une mystérieuse organisation en tire les fils. Tout commence d’ailleurs à dérailler quand peu après son arrivée dans le labyrinthe une fille dans le coma y fait également son apparition…

Lorsque j’ai abordé ce livre, je n’avais pas d’idée préconçue sur l’histoire ou le style. J’avais pris juste soin de regarder si ce n’était pas écrit en narrateur personnel. En effet, pour une raison qui m’échappe, l’écriture en narrateur personnel est la tendance lourde des livres pour ado (peut-être pour les aider à s’immerger dans l’histoire et leur donner le goût de la lecture). Et en ce qui me concerne c’est rédhibitoire.  Je peux faire l’effort sur une nouvelle, mais sur un roman de 500 pages, mis à part si c’est un classique signé d’un grand nom (et encore !) c’est au-dessus de mes forces. C’est pour ça que je ne lirais jamais Divergente ou Hunger Games même si j’adore les films.

Le labyrinthe est tout de même écrit d’une façon dont je n’ai pas l’habitude, avec un narrateur personnage. Nous sommes donc dans la tête de Thomas, ressentons tout ce qu’il ressent et nous suivons tout le déroulement de l’histoire de son point de vue. Ce procédé narratif est astucieux parce qu’il entretient un suspense incroyable. Il comporte aussi ses limites parce que du coup tout ce qui échappe à la vue du personnage est soit passé sous silence, soit rapporté. Pour faire progresser son histoire, James Dashner choisit souvent de faire raconter par d’autre personnages à Thomas ce qui s’est passé sans lui (comme lorsqu’il passe la journée en isolation par exemple). Dans le même ordre d’idées, sur la centaine de garçons du départ, certains meurent dont on ignore carrément tout. On peut lire par exemple « Frank est mort » dans la bouche d’un personnage principal. Le problème c’est que Thomas n’a jamais fait sa connaissance, donc l’impact de cette disparition est proche de zéro.

Ceci étant dit, James Dasher sait tout de même bien faire vivre sa petite communauté de jeunes avec ceux qui sont sympas, pénibles, voire carrément hostiles au héros. On s’attache facilement aux personnages que sont Newt ou Minho et plus tard Teresa. La mort de certains personnages est soit une libération (Gally) soit un crève-cœur (Chuck).

Il n’y a jamais de temps mort dans l’histoire. Le récit possède un vrai rythme. Le découpage des chapitres y est pour beaucoup. Les chapitres sont en effet très courts, juste quelques pages. Assez pour exposer sa scène et la terminer par une accroche qui donne envie de lire la suite. Je me donc fait « avoir » par l’auteur, et je me surpris à me dire à chaque fois, « allez encore un petit chapitre ».

Je ne vais pas vous cacher que j’ai souvent pensé au film « cube » dans les premiers chapitres de ce roman (thèmes similaires : l’amnésie, l’enfermement, le labyrinthe dont les murs bougent chaque jour, la recherche d’une solution pour s’en sortir avec des dizaines de morts à la clé) mais la lecture a vite balayé cet a priori. J’ai en fait davantage reconnu un côté « sa majesté des mouches ». Les jeunes enfermés dans un labyrinthe ont recréé une micro-société avec ses règles, son vocabulaire, ses chefs, ses droits et ses devoirs. Chaque personne a un « travail » en fonction de ses compétences. Avant de connaître son affectation définitive, les nouveaux venus doivent faire un stage dans chaque poste.  Thomas veut ainsi devenir coureur, mais impossible de le devenir sur simple demande. C’est parce qu’il va se passer un évènement hors du commun (en désobéissant d’ailleurs à l’ordre de rentrer dans le labyrinthe en pleine nuit) qu’il va casser l’ordre établi et devenir coureur en quelques jours (alors qu’il fallait normalement un long processus de sélection).

L’aspect machinations en arrière-plan m’a beaucoup intéressé aussi. On sent qu’il y a un truc énorme derrière, mais là, grande frustration, on n’en saura pas grand chose ou si peu, je ne vais pas en dire plus.

Bref, je sens que je pourrais encore dire pas mal de choses sur ce livre, alors je vais m’arrêter avant d’en dévoiler plus sur son contenu. En conclusion, voici donc ces quelques mots : passionnant de bout en bout, rythmé et agréable à lire, ce livre est une véritable découverte. C’est le début d’une trilogie, donc à moi le tome 2 !!


jeudi 24 septembre 2015

Le 6ème tournoi des nouvellistes, commentaires des nouvelles de la semaine 2

C’est au tour du groupe B de passer dans l’arène et déjà je suis en retard dans mes commentaires. Bon, allez pas de temps à perdre. Aussitôt dit, aussitôt lu. C'est donc le moment de faire une petite revue de détail.



Née de la glaise, d'Erika Fioravanti :

Voici une nouvelle qui m’a surpris à plus d’un titre et qui m’a emmené dans une introspection théologique (si, si). En effet, nous sommes à l’aube des temps, juste avant la faute originelle en compagnie d’Adam et Eve. La genèse biblique, rien que ça. Sauf qu’ici, nous suivons la chute du point de vue d’Eve. Voilà un point de vue que je concède être original. Style personnel maîtrisé avec un ensemble très bien écrit et fluide à la lecture, c’est de l’excellent travail. On sent aussi un bon travail de documentation puisque ici on respecte à la lettre la progression du texte biblique de Genèse chap. 3, sans oublier l’allusion à la tradition kabbalistique avec Lilith. Après, concernant le fond, j’avoue que ça m’a laissé un peu songeur. Adam parait quand même ici bien bêta et relégué en arrière-plan. Eve, quant à elle, se pose beaucoup de questions et entretient des raisonnements peut-être un peu trop élevés par rapport à un Adam effacé et même plus loin assez timoré. En ça, cette Eve-là m’est apparue trop contemporaine dans ses paroles et dans ses pensées, trop frondeuse aussi. Dans le texte biblique en effet (puisque cette relecture de la Genèse pousse par nature à la comparaison), Eve ne réplique jamais et suit Adam sans discuter. Ici, on a une Ève très remontée contre Dieu qui prend même le dessus au niveau du dialogue sur ce dernier. Pour faire court, j’ai parfois eu l’impression que l’auteur confondait Eve avec Lilith et j’ai trouvé ses discours face à Dieu excessifs dans sa révolte, tout comme le « stupides créatures » de Dieu qui détonne trop. La fin est un plaidoyer pour la liberté individuelle sans Dieu. Un discours auquel on peut adhérer, mais qui me semble dépasser le personnage d’Eve, J’ai plutôt eu l’impression que c’était l’auteure qui réglait ses comptes et nous livrait tout son venin. Ceci étant, cette nouvelle aura au moins eu le mérite de me faire relire la Génèse et de me faire réfléchir sur le sujet, ce qui est déjà pas mal.



Philippus, de Rachel Fleurotte :

J’ai déjà souvent vu ce type d’histoire : une « bète » vient tuer les enfants/parent/femme d’un personnage et celui-ci part se venger. C’est en soit un grand classique. Cependant, je dois reconnaître que je n’avais jamais lu ce type d’histoire au temps des romains. L’époque dépeinte est ici plutôt bien rendue avec les mythes et les croyances qui y sont attachés. Encore une fois (et c’est quand même la tendance lourde de ce tournoi), le style est bon. Malgré un scénario prévisible, j’ai lu avec intérêt tout le récit, impatient d’en connaître l’issue. Et hélas je suis resté sur ma faim quant à la chute. Philippus vainc (désolé pour le spoiler) la stryge grâce à un pouvoir sortit de nulle part comme par miracle. Même si l’auteur instille l’idée au cours du récit. On ne peut s’empêcher de se poser pleins de question : d’où ça vient ? Pourquoi là maintenant dans l’histoire ? Et pourquoi Philippus justement ? En somme, c’est un magnifique Deus ex Machina des familles. Et là, je dis, dommage.



Le contrepoids, d'Alex Evans :

Nous voici maintenant dans ce qui pourrait être l’Egypte pharaonique ou l’empire babylonien, voire assyrien. Même si l’époque ou le pays ne sont pas nommés, je me suis senti en pleine antiquité, ce qui semble être d’ailleurs le fil rouge de ce groupe. Ça tombe bien, j’aime l’antiquité. Le contrepoids est à premier abord une nouvelle très courte. J’ai pourtant au départ regretté un début longuet. C’est loin d’être laborieux, mais j’avais l’impression que l’on s’attardait un peu trop sur les splendeurs et qualités attribuées au despote. Vu le nombre de pages de la nouvelle, j’ai craint que l’histoire termine avant même de vraiment commencer. Mais je me suis aperçu que ce début n’était présent que pour mieux servir la fin et renforcer son impact. Car, oui, à l’instar de nombre de nouvelles du maitre Asimov, le contrepoids ne fonctionne et n’est compréhensible qu’à la lumière de son twist final. Évidemment il faut que ce twist soit bon et efficace sous peine de faire sombrer toute la nouvelle. En ce qui me concerne, j’ai été plutôt convaincu par ce twist. En conclusion, voilà donc une nouvelle fort sympathique.



La marque du gibier, de Philippe Grabt :

Comme je l’ai dit plus haut, l’antiquité semble être le thème de cette sélection. Voici donc cette fois une adaptation contemporaine d’un mythe décrit dans les récits de Tacite. D’entrée de jeu, je salue la culture de l’auteur qui a su nous faire partager une histoire méconnue (en tout cas de moi). Ceci étant dit, je dois reconnaitre que je n’ai pas accroché au début du récit. Voir un futur marié éméché le soir de son enterrement de garçon m’a tout de suite fait penser qu’on allait avoir droit à une série de délires qui au final s’avéreraient être le rêve ou le cauchemar du personnage. Ça m’a faisait un peu rappeler certains épisodes de séries télé que je regardais dans les années 70-80 où finalement on apprenait à la fin qu’il s’agissait en fait d’un rêve et que donc rien ne s’était passé. Malgré moi, ça m’a mis dans une position où j’attendais le moment où le personnage se réveille. Ce qui m’a pourtant tiré de cet a priori, c’est tout t’abord que le récit mène bien son suspense avec une vraie progression dramatique, puis j’ai aimé tout ce qui concernait Tacite parce que ça apportait un vernis culturel. Enfin, je dois avouer que le doute distillé à la fin m’a bien plu. J’ai aimé me demander si l’aventure avait été réelle ou imaginaire. Par contre, trois remarques pour la fin :

- Fabien porte une marque qui fait de lui la cible de la malédiction. Très bien. La chatte épargne Fabien parce que Maeva a fait une fausse couche et que donc la mort de Fabien briserait la lignée. Certes. Mais j’ai été surpris que la solution de Fabien pour se libérer de la malédiction soit juste de s’effacer la marque. Ça m’a parut trop facile et peu « couteux » pour le personnage (un tour chez le dermato et hop). S’empêcher par contre d’avoir un enfant, aurait été à mon sens un choix beaucoup plus terrible qui hanterait à vie Fabien.

- Le coup de l’annonce à la radio est excellent, mais arrive pour moi après de longues et dispensables explications sur le retour de Fabien chez lui. Ça perd peut-être un peu en efficacité. J’aurais, je pense, passé directement à l’autoradio après que le personnage décide de rentrer chez lui pour prendre une douche.

- Je pense que le petit paragraphe explicatif du récit Tacite n'était pas utile. C'est certes intéressant pour son caractère informatif, mais ça ne sert pas l'histoire et donne un aspect scolaire. Qui est intéressé ira forcément rechercher la référence.



Voilà, tout ce que je pouvais dire pour cette semaine 2. Encore une fois, je vous invite à faire votre propre avis en lisant les nouvelles sélectionnées et surtout ensuite d’aller VOTER pour vos préférées. A la prochaine ! 

mercredi 16 septembre 2015

Le 6ème tournoi des nouvellistes, commentaires des nouvelles de la semaine 1

ça y est le tournoi est lancé et commence avec 4 nouvelles aux styles et aux univers radicalement différents. Chaque semaine, j'irai donc de mon petit commentaire sur les nouvelles présentées en essayant d'être le plus constructif possible, évidemment.



57ème, par Melody Murati :
J’ai commencé ma lecture par celle-ci. 57ème est une nouvelle courte, bien écrite et agréable à lire. Sa chute poétique, est assez tragique, je n’ai pu m’empêcher d'avoir une pensée émue pour tous ces animaux sacrifiés pour la science.

J’aurais juste deux petits bémols qui m’ont interpellé durant la lecture :

- J’aurais aimé que l’auteur nous dise à quelle espèce de singe appartient 57ème. Personnellement, ça m'a manqué. On le désigne en effet toujours sous le mot « Singe » ou « cobaye » dans la nouvelle, c’est peut-être un peu court.

- Là c’est mon côté fan de SF qui va s’exprimer, quoique ça aurait renforcé la crédibilité du récit selon moi : Le  voyage vers la planète BK9473-HF8 m’est apparu bien nébuleux. A priori, cette planète ne fait pas partie de notre système solaire, donc logiquement, cela ne devrait pas prendre « des mois et des mois », mais plutôt plusieurs années, voire plusieurs dizaines (centaines ?) d’années pour l’atteindre. On a du mal à croire que le singe ne puisse donc pas ressentir les effets du temps, d’autant qu’il reste éveillé pendant le voyage. On aurait pu imaginer que le singe soit en hibernation, que sa navette ait un système de propulsion type de warp ou hyperdrive ou même qu’elle passe par un trou de ver pour accélérer le temps du voyage.

Ces deux bémols exceptés, 57ème est une nouvelle qui atteint son objectif, nous faire réfléchir et pourquoi pas, nous émouvoir.


La biche, par Olivier Jarrige :
J'ai commencé cette nouvelle comme toute les autres, sous un angle sérieux. Le style s'y prêtait dans les toutes premières lignes, mais très rapidement, j’ai perçu une rupture de ton. J’ai compris que l’on avait là une nouvelle au ton gentiment décalé. Manier l'humour n'est pas chose facile. J'ai moi-même tenté de m'illustrer dans ce domaine donc je vois exactement les travers de l'exercice. Ici, ça fonctionne plutôt bien. La rencontre de la biche avec ses airs supérieurs avec un Hercule bête comme ses pieds est plutôt savoureuse. Je me serais cependant bien volontiers passé de blague carambar (ah dis d'as). Au final, j'ai trouvé que c'était une nouvelle sympathique qui m'a décroché ça et là un sourire.


Un ennui immortel, par Nicolas A. Pages :
Personnellement, je ne suis pas fan des récits écrits au style personnel. Le "Je" me plais rarement et je dois me faire violence pour lire. Le "Je" est souvent, j'ai remarqué, dans les nouvelles qui circulent sur internet, prétexte a écrire selon un style familier, voire vulgaire, voire très grossier pour faire soit disant « plus naturel » (ce dont je ne suis pas personnellement convaincu, qui parle comme ça dans la vraie vie ?). On m'a toujours appris qu'on n'écrit pas comme on parle, donc je dois encore plus me faire violence pour lire. Quand en plus, on rajoute des allusions sexuelles puis des connotations religieuses déplacées, alors là je ne suis plus client du tout. Je me suis donc dit que je ne lirai pas cette nouvelle jusqu’à la fin. Mais comme ce n'est pas l'esprit du concours et qu'après tout, j'avais là des a priori qui ne concernait pas l'auteur, j'ai décidé de poursuivre ma lecture en restant le plus objectif possible. Je dois admettre que la nouvelle repose sur une bonne idée et qu’elle est bien exploitée. Lazare qui depuis sa résurrection par Jésus est devenu une sorte d’highlander en version indestructible, il fallait le trouver. Dans cette nouvelle, ce que j’ai aimé et retenu c’est qu’il y a malgré tout une amorce de réflexion sur la condition humaine et notre propension à nous auto-détruire. Cet aspect-là est intéressant et apporte une second niveau de lecture bienvenu. Dommage, vraiment dommage que le ton soit si vulgaire !
               

La légende de Mala Abjin, par Marine Jehanno
Cela faisait longtemps que je n’avais pas lu de la fantasy. C’est donc avec plaisir que j’ai entamé la lecture de cette nouvelle. L’ensemble se lit bien. Le style personnel pour lequel je n’ai pas grand attachement ne m’a pas gêné ici, parce qu’il est peu marqué. Le narrateur est un troll, ce qui est un point de vue plutôt original. Le titre porte bien son nom, il s’agit d’une légende et elle est conté comme telle. J’imagine le vieux troll à la veillée au coin du feu qui raconte son histoire aux jeunes. L’histoire est prenante. J’ai aimé la richesse de l’univers dépeint malgré le peu de pages. Décor, peuples, créatures, coutumes, on sent un potentiel pour un développement plus conséquent. La fin nous gratifie d’un beau message de tolérance. Au niveau de la forme, j’avoue que j’ai quelques doutes sur la concordance des temps employée. Cela étant dit, cette légende m’a bien embarqué et je dois reconnaître que ça m’a plu.



Voilà, je vous ai donné mon avis sur les nouvelles de cette semaine 1. Evidemment ce n’est que mon avis, vous pouvez penser tout le contraire et c’est ce qui est justement intéressant. Le principal dans tout ça, c’est d’aller LIRE les nouvelles sélectionnées avant d’aller VOTER pour vos préférées. A la prochaine !

lundi 14 septembre 2015

Le 6ème tournoi des nouvellistes : top départ !

Le mois dernier, je vous annonçais non sans fierté, avoir une nouvelle publiée dans le double-numéro spécial 5ème tournoi des nouvellistes du site Nouveau Monde. Cette année, c’est reparti, puisque une autre de mes nouvelles vient d’être sélectionnées pour le 6ème tournoi. 32 nouvelles, un seul gagnant, bonne chance à tous !




Nouveau l’année dernière dans le monde des appels à textes et autres concours de nouvelles, j’avais été relativement discret au niveau de mon blog. Celui-ci n’existait d’ailleurs pas, puisqu’il avait été lancé en même temps pour me donner un peu de visibilité. Évidemment, le manque de temps (et d’idées, il faut le reconnaître) pour le faire vivre a fait de la session 2014-2015, une session creuse. Mais cette année 2015-2016, c’est promis, je serais plus actif au niveau de mon blog. Et le premier pas pour le ranimer sera de commenter brièvement chaque semaine les nouvelles présentées au vote.

Tout d’abord, passage obligé, la liste des nouvelles sélectionnées au concours :

Groupe A :
"La légende de Mala Abjin" de Marine Jehanno
"Un ennui immortel" de Nicolas A. Pages
"La biche de Cérynie" d'Olivier Jarrige
"57ème" de Melody Murati

Groupe B :
"La marque du gibier" de Philippe Grabt
"Le contrepoids" d'Alex Evans
"Philippus" de Rachel Fleurotte
"Née de la glaise" d'Erika Fioravanti

Groupe C :
"Matin d'acier" d'Emmanuel Delporte
"Des vacances à la ferme" de Jean-Marc Sire
"Le novillero des sables" de Jacques Chérencé
"Les tromperies d'Outremer" de Chimène Peucelle

Groupe D :
"Rafaèle" de Claire Girard
"Mort Chronique de Francis Ash
"La Danse de saint Guy" de Julien Noël
"Précieux" d'Annabelle Blangier

Groupe E :
"La huitième règle" d'Erik Vaucey
"Full Access" de Grégory R. Waeytens
"On the rock" de Florence Vedrenne
"Gastronoboat" de Céline Reinert

Groupe F :
"Le dernier des conquérants" de Nathalie Haras
"Celle qui éclaire nos pas" de Pascal Bléval
"Chasse à l'Homme" de Yoann Bruni
"Le projet Traumaless" de Philippe Mangion

Groupe G :
"La Fièvre de Mort" de Richard Mesplède
"Tristelia et Ysériope" d'Éloïse de Valsombre
"Une femme du quai une nuit avait sauté" de Laurène Barbaux
"Peine de Mort" de JC Gapdy

Groupe H :
"Étoile Froide" de Donald Ghautier
"Le Voyageur" de Dravic
"La Course aux Esprits" de Tiphaine Levillain
"Ovule et Supernova" de Max Aurel


Ensuite, quelques mots sur cette sélection :

 Il y a peu de nom qui m’interpelle. Il faut dire aussi que je ne connais pas grand monde. Par nature, je ne suis pas très friand des forums et, des tchats, je vais rarement au-delà de quelques commentaires facebook. Peut-être que dans quelques années, si je baigne toujours dans cet univers et si je noue malgré tout quelques contacts (je ne suis pas sauvage non plus), je serais un peu moins perdu. Là, seuls quelques-uns me « parlent », je me permettrais si vous le voulez bien quelques mots à leur sujet :

  • Le premier d’entre eux est un cas à part :
Francis Ash : Je pratique le bonhomme depuis près de 20 ans (ah oui quand même !) à travers ses multiples avatars littéraires. Je l’ai connu jeune Padawan, près à noircir la première copie double venue en free-style total. J’ai connu ses premiers écrits sérieux, je l’ai vu « grandir » au fil des années en style et en assurance, Je l’ai accompagné parfois, combattu (sur un plan littéraire, je vous rassure) souvent. C’est lui qui a découvert le premier que le monde des appels à textes existaient et que sur une internet, il y avait de véritables communautés d’auteurs. Il y a fait sa place en un peu plus d’un an et compte à présent plusieurs publications à son actif. En ce moment, il est en mode pause pour cause de surmenage et j’espère que ce concours va lui remettre le pied à l’étrier. En attendant, il présente « Mort Chronique », une nouvelle qui semble-t-il a déjà fait ses preuves sous d’autres latitudes. Fera-t-il tout aussi bien cette fois-ci ?


  • D’autres noms me sont aujourd’hui un peu plus familier :
Éloïse de Valsombre : J’étais dans son groupe pour les éliminatoires du 5ème tournoi. Elle y présentait « Et in pulverem reverteris » dont le style était remarquable voire brillant. Il me manquait toutefois une véritable histoire pour vraiment accrocher. Je suis curieux de lire « Tristelia et Ysériope ».

Erik Vaucey : Lauréat du 5ème tournoi avec « De l’encouragement au progrès », il remet son titre en jeu. D’entrée, je salue l’esprit sportif. J’avais beaucoup aimé sa nouvelle qui avait tout pour elle (scénario malin, personnages marquants, style agréable, n’en jetez plus !). Son blog est intéressant et comme moi, il va commenter le tournoi au fil des semaines. Alors The question : que nous a-t-il réservé avec « la 8ème règle » ?

Céline Reinert : Son nom me parle pour l’avoir lu dans des commentaires sur facebook.  De ce que j’ai pu voir, elle navigue depuis un moment dans ces eaux et fait elle-même des appels à textes. Son nom me parle d’autant plus qu’elle a participé au défi des 24 heures de la nouvelle, auquel j’avais également participé. C’est d’ailleurs cette même nouvelle, soit « Gastronoboat » qu’elle présente dans ce tournoi.

Erik Vaucey  et Céline Reinert font également partie de mon groupe, soit le groupe E. Je vais être honnête avec vous, quand j’ai vu contre qui j’allais concourir (d’avance mes excuses à Florence Vedrenne dont je ne connais pas encore le travail), ma joie d’être sélectionné pour le tournoi est très vite retombée. Fort logiquement, je ne devrais pas survivre aux éliminatoires, ce qui ne m’empêchera pas de commenter le tournoi avec sportivité.

Voilà tout ce que je pouvais déjà dire en prélude à ce concours commencé samedi 12 septembre. Très bientôt, dès que j’aurais lu les nouvelles de la semaine 1, je publierai un commentaire succinct.  A la différence d’Erik Vaucey, je commenterai les nouvelles de mon groupe, mais j’attendrais par courtoisie que le résultat du vote soit tombé.